DATES

Du 6 au 29 juillet 2017
Festival Avignon OFF
Théâtre des Halles, Avignon  

Du 9 au 10 février 2017
Théâtre L’Horizon, La Rochelle

Du 1er au 3 février 2017
Théâtre Jacques Coeur, Lattes

Du 9 au 12 septembre 2014
La Loge, Paris

Du 18 au 21 mars 2014
La Baignoire, Montpellier

L'ÉQUIPE

Jeu
Virgile Simon

Texte et mise en scène
Antoine Wellens

Dispositif scénique interactif
Gaëlle Rétière et Elise Sorin / Mikael Gaudé

Création sonore
Mikael Gaudé / Elise Sorin

Composition Bande Originale
Mikael Gaudé

Construction structure
Emmanuelle Debeusscher

Production
Hélène Sorin

PRODUCTION

Production :
Primesautier Théâtre

Avec l’apport en production de la CDO, Lorient et de la Baignoire, Montpellier.
Avec le soutien du Centre Chorégraphique National –
MLR et du CDN – Théâtre des Treize Vents, du domaine
départemental du Pouget et du Théâtre Jacques Cœur, Lattes pour un accueil en résidence.
Avec l’aide de la Drac Occitanie, de la Région Occitanie-Midi-Pyrénées, du Conseil Général de l’Hérault et de la ville de Montpellier.
Ce spectacle reçoit le soutien de Réseau en Scène
Languedoc-Roussillon.
Ce spectacle reçoit l’aide de la SPEDIDAM.

Le texte Est-ce qu’un cri de lapin qui se perd dans la nuit peut encore effrayer une carotte ? d’Antoine Wellens a été publié en janvier 2017 en micro-édition par les Éditions de l’Appartement.

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Est-ce qu’un cri de lapin qui se perd dans la nuit peut encore effrayer une carotte ?

d'Antoine Wellens

Création collective Primesautier théâtre / Cellule Sorin-Retière / Mikael Gaudé

« Mon corps comme un champ de bataille et d’expérimentation ouvert aux possibles et déjà en train de mourir, mais palpitant encore de cette envie d’être et d’exister. »

Est-ce qu’un cri de lapin qui se perd dans la nuit peut encore effrayer une carotte ? nous raconte l’histoire d’un père de famille, acteur de sa propre histoire, rentrant d’une soirée déguisée et arrosée à la campagne. Chemin faisant, ce père encore déguisé en lapin, croise dans la lumière de ses phares un lapin… Il fait une embardée et voit alors sa vie dans un défilé de souvenirs chaotiques et désordonnés, dans le temps dilaté de l’accident, sa femme et son fils à ses côtés. Mais qui parle ici ? (Le père lapin ? Le lapin ? L’acteur lapin ?). Et surtout qui va mourir ce soir ? C’est à partir de cette triple narration que les thématiques de la pièce vont s’ouvrir sur le plateau et que l’acteur fera l’expérience de ses propres masques, racontant sans relâche et avec quelques joyeusetés pourtant, sa vie, ses errances et l’expérience de sa propre mort.
L’acteur, au centre de cette proposition, doit créer une véritable chorégraphie, un jeu avec le dispositif scénique interactif qui lui est dédié, sur lequel il est seul à pouvoir agir, et qu’il lui faut parvenir à maîtriser. Il engage son travail dans une orchestration technique millimétrée où l’évocation et la suggestion d’émotions, d’intentions, permettent d’incarner, de désincarner une parole comme si elle se construisait au fur et à mesure, afin d’en étirer et déployer la dimension poétique.

Est-ce qu’un cri de lapin qui se perd dans la nuit peut encore effrayer une carotte ? d’Antoine Wellens – Ce texte a été publié en janvier 2017 en micro-édition par les Éditions de l’Appartement.

©mariejulieb

Le texte

Est-ce qu’un cri de lapin qui se perd dans la nuit peut encore effrayer une carotte ? nous raconte l’histoire d’un père de famille, acteur de sa propre histoire, rentrant d’une soirée déguisée et arrosée à la campagne. Chemin faisant, ce père encore déguisé en lapin, croise dans la lumière de ses phares un lapin… Il fait une embardée et voit alors sa vie dans un défilé de souvenirs chaotiques et désordonnés, dans le temps dilaté de l’accident, sa femme et son fils à ses côtés. Mais qui parle ici ? (Le père lapin ? Le lapin ? L’acteur lapin ?) Et surtout qui va mourir ce soir ?
Il en résulte un texte à triple narration, tournant autour d’un acteur mettant son corps au service du plateau. C’est à partir de cette triple narration que les thématiques de la pièce s’ouvrent sur le plateau et que l’acteur fait l’expérience de ses propres masques, racontant sans relâche et avec quelques joyeusetés pourtant, sa vie, ses errances et l’expérience de sa propre mort.

Dispositif pour un acteur

La scénographie légère, « portative » et tri-frontale s’installe dans tous lieux, même non équipés. Elle est composée d’une structure « sensible » où sont imbriqués les différents éclairages et capteurs de présence ou de contact répondant aux injonctions de l’acteur, des enceintes disposées derrière le public assurent en quadriphonie la diffusion de la matière sonore…

L’acteur, au centre de cette nouvelle proposition, doit créer une véritable chorégraphie, un jeu avec le dispositif scénique interactif qui lui est dédié, sur lequel il est seul à pouvoir agir, et qu’il lui faut parvenir à maîtriser. Il évolue dans un espace physique et mental sensible qu’il commande entièrement par son corps et les mouvements liés à sa propre histoire, interrogeant et représentant les différents niveaux de la narration, nous faisant glisser d’une parole à une autre, d’une réalité à l’autre. Il engage son travail dans une orchestration technique millimétrée où l’évocation et la suggestion d’émotions, d’intentions, permettent d’incarner, de désincarner, une parole comme si elle se construisait au fur et à mesure afin d’en étirer et déployer la dimension poétique.

Rapport aux spectateurs

Le Lapin et son cri proposent aux spectateurs une observation inédite du travail de l’acteur au cœur de la construction de la fiction. L’acteur s’interroge en public sur ses propres masques et tente de définir ses contours fuyant entre Nature et Culture, en lutte avec ses personnages et la structure interactive. Le voilà en train de se perdre à loisir dans ses volontés de représentation. Alors, il va se mettre à parler, à chercher du sens à son existence, à définir son rapport au monde et aux mots. Car ici la parole est constitutive, elle dévore l’acteur et se cherche un sujet. C’est un voyage dans la densité d’une langue visant à décloisonner le sens commun afin de se trouver ailleurs, autre part, autrement. Chercher encore et toujours le repos, la stabilité de son image, la trame dramatique fiable. Mais voilà, entre deux lapins, l’acteur lapin sait que son corps bégayant est en bout de chaîne de production et qu’il doit, bien malgré lui et puisqu’il est en public, produire du sens et de l’image. Les spectateurs, alors complices des transformations incessantes de l’acteur, sont invités à un curieux voyage avec pour seule carte la construction de la pensée de l’acteur. Mais ici encore : Qui parle ?